Les idées reçues sur le web

Un billet que j’avais envie d’écrire depuis longtemps, pour tordre le cou aux idées reçues sur le web, que j’entends toute la journée. Elles sont répétées aux clients avec tant de conviction qu’on finit par penser qu’elles sont vraies, alors que souvent aucune étude sérieuse n’a montré leur bien-fondé.
En voici quelques-unes :

La sacro-sainte règle des 3 clics

C’est l’une des plus répandues, sur le fond, il reste évidemment préférable d’éviter la multiplication des clics afin de ne pas perdre l’utilisateur en le baladant d’une page à l’autre. Mais cet argument n’a aucun fondement scientifique, aucune étude ne prouve que l’internaute quitte votre site systématiquement après le 3ème clic, et ce quel que soit la nature du site, son offre ou son positionnement, ou quel que soit le profil de l’internaute… Cela n’existe pas. C’est un mythe.
Un internaute ne quitte pas un site parce qu’il estime avoir cliqué trop de fois. Il part parce qu’il ne trouve pas ce qu’il cherche ou qu’il a l’impression de ne pas être sur la bonne voie. C’est donc là-dessus qu’il faut travailler, un cheminement clair pour l’internaute qui lui donnera l’impression qu’à chaque clic, il se rapproche de ce qu’il cherche que ce soit en 3 ou 4 clics.

L’internaute ne lit pas

La lecture sur internet se fait de deux manières complémentaires, sur les pages navigantes, l’internaute scan la page en parcourant le contenu rapidement, mais une fois que le contenu recherché est identifié, le processus de lecture n’est plus du type scan, le parcours oculaire revient à la normale, le texte est alors lu et non plu parcouru. Vous avez donc le droit d’écrire de longs textes. Non les textes sur le web ne sont pas qu’à destination des robots de Google.

L’internaute ne scrolle pas

C’est aujourd’hui un mythe qui s’écroulent grâce aux habitudes prises sur le web et grâce selon moi aux blogs dont le succès et le principe même sont des pages profondes.
En effet, la plus grande cause entrainant un “non-scroll” de la part de l’internaute, c’est tout simplement qu’il ne s’imagine pas qu’il y a encore du contenu plus bas ! On peut aider l’internaute à poursuivre la lecture grâce à une technique appelée le “cut-off design“.
On laissera des éléments du design “coupés” par la ligne de flottaison (afin d’indiquer qu’il y a encore du contenu en dessous)

Le print c’est en 300 dpi, et le web en 72 dpi.

Le Web n’est pas en 72 dpi ni 96 dpi ni 150 dpi(ou ppi ou pixels par pouce). Le Web n’a pas de résolution fixe, car chaque périphérique d’affichage a une densité de pixels qui lui est propre, et il n’y a pas de standard en la matière.
Alors pour connaître la résolution en dpi de mon écran voici un exemple : j’ai un écran de 27 pouces avec une résolution de 1920×1200 -> √(1920² + 1200²) ÷ 27 ≈ 83,857

Quelques exemples :

61 ppi: écran de 21 pouces configuré en 1024×768
132 ppi: écran de 9,7 pouces en 1024×768
135 ppi: écran de 11,6 pouces en 1366×768
165 ppi: écran de 3,5 pouces en 480×320
217 ppi: écran de 4,3 pouces en 800×480
330 ppi: écran de 3,5 pouces en 960×640

Donc l’idée n’est plus de raisonner en dpi ou ppi mais de penser en pixel.
Cela ne sert donc à rien de faire des maquettes photoshop en 72 dpi, sinon à ne pas pouvoir réutiliser vos éléments bitmap en résolution supérieure. Pour ma part j’adopte une seule résolution : 300 dpi, qui servira pour mes éléments graphiques au print ou au web sans distinction.



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