Webdesigner un métier en mutation

html5-css3-jquery
Le webdesign un métier presque aussi vieux qu’internet qui a fêté ses 25 ans il y a peu de temps. Mais comme le médium incontournable qu’il est devenu, le métier de webdesigner a beaucoup évolué depuis les premières pages en tableaux des navigateurs d’antant. Du moins sur le terme tel qu’il est entendu en France, car d’autres pays l’emploi pour englober des pratiques plus larges. Les graphistes des années 90 comme moi se lancèrent donc à l’assaut des premières pages web. Graphistes avant tout, l’arrivée d’internet nous a donné un terrain vierge a explorer, déplaçant notre terrain naturel, le print, nous avons reproduit des schémas de mises en page connus, nous heurtant aux contraintes des palettes web, des bords de page qui n’en sont pas. Mais d’en l’ensemble on s’en sortait, on avait figé le web dans un format fixe à 72 dpi. En ce temps-là, le devoir accompli, on confiait notre création aux mains expertes des développeurs qui savaient lire un code (html) imbitable pour moi.

Puis avec l’arrivée des CSS on a pris conscience que faire des styles en print devait pouvoir s’entendre au web. Puisque le web séparait le fond de la forme, on demandait désormais au webdesigner d’épauler le développeur qui pouvait alors se concentrer sur la mécanique et nous sur le design et son affichage. Pour les réfractaires aux codes, il fallait se faire violence, il y a eu un temps d’adaptation pour passer aux css, alors que l’on venait à peine de comprendre comment faire des sites en tableaux. mais les années 2000 était bien là et Google faisait déjà la loi, point de site en tableaux tu feras! Finalement les créatifs y gagnaient en contrôlant la mise en oeuvre de leurs sites, la création pouvait prendre vie dans leurs mains. Dur fut pourtant l’apprentissage des régles CSS avec leurs navigateurs indomptables, et leurs régles impossible a expliquer à des non initiés, leur hacks pour franchir les obstacles.

Le temps passa, et vint l’arrivée des nouvelles fonctionnalités HTML5 et CSS3, une petite révolution pour le web, alors qu’internet explorer nous avait un peu endormi sur des pratiques bien établies désormais. On voyait des navigateurs dont le versioning s’affolaient pour supporter les nouveaux standards. Une CSS3 plus complète avec des effets graphiques implémentés plus ou moins bien par les navigateurs. En s’eloignant et tant mieux de son fichier psd, on économisait du temps de découpes fastidieuses, on le gardait à l’oeil comme une feuille de route.

Un web plus sémantique, chouette, des nouveaux terminaux à qui délivrer du contenu aie ! Les choses commençait à se compliquer, la disparité des navigateurs n’était pas toujours chose aisé, mais devoir également prendre en compte les différents terminaux n’arrangeait pas les temps de production. Les sites n’avaient désormais plus de tailles, plus de résolutions. Comment faire pour justifier du temps passé à intégrer un site web. Les choses se sont faites contraintes et forcées par les nécessités du web labile.

Les choses évoluaient pour les webdesigners détenteur désormais du graphisme, de l’ergonomie, de l’utilisabilité, de l’accessibilité, du respect des recommandations du W3C et maintenant de l’affichage sur les divers terminaux web.

Mais les effets des révolutions web peuvent parfois amenés des simplifications appréciables. Le Responsive webdesign et ces nouvelles règles allaient induire de nouvelles façon de penser le graphisme, pour qu’il s’adapte à des grilles fluides, cohérente avec la réorganisation des éléments de la page suivant la largeur de la fenêtre du Device.

Aujourd’hui on peut constater l’avènement d’un nouveau type de site, offrant une nouvelle expérience utilisateur, les applications natives n’y sont pas pour rien. Elles ont contribué par leur succès a changer les modes de navigation et d’ergonomie. Les sites leur ont emboîté le pas. Mais pour le webdesigner c’est un nouveau défi, qui n’est plus seulement de l’ordre du cosmétique, mais bien fonctionnel. Les sites avec l’arrivée de Jquery et Ajax, ont beaucoup évolués permettant grâce a leurs puissants langages de modifier le DOM. Ces langages agissant à la fois côté client et côté serveur, peuvent s’affranchir des limites de la CSS et nous permettent d’envisager de nouvelles interfaces web.
le chemin à suivre semble assez clair aujourd’hui, nous allons vers sites qui deviennent des applications web, le web serait-il mort? comme le prophétisait le journal Wired en 2010. Faisant le constat qu’on ne se servirait plus que d’applications natives ou web qui finiront d’ailleurs peut-être par converger vers une seule techno.

Alors lorsqu’aujourd’hui on demande au webdesigner de concevoir le site web de demain. Comment l’envisager s’en prendre en compte ces nouveaux langages. Ce que je lis communément sur le web c’est que c’est nouveaux challenge doivent être appréhendés en envisageant une collaboration de plus en plus étroite entre concepteurs et développeurs et non plus simplement comme un passage de relais dans un chaîne de production bien huilé. Ce me semble être effectivement judicieux comme constat, il est difficile aujourd’hui de demander à un webdesigner seul de concevoir un site web moderne. Mais les techniques changent plus vite que les habitudes d’entreprises. Il est évident que les schémas fonctionnant sur une compartimentation des tâches doivent être revu.

Mais pour s’inscrire dans une démarche de réflexion commune et a priori technique, le webdesigner doit pouvoir imaginer de concert avec des développeurs les actions qui viendront habiller le site et donc parler le même langage. C’est un pas à faire pour eux je pense, vers la connaissance des langages JQUERY et javascript. Certains développeurs considérant d’ailleurs que ces éléments de langage sont à la charge des webdesigners, car ils ne veulent traiter que les langages côté serveurs.

Dans tous les cas, le webdesigner ne perdra pas à conforter ces connaissances, étant donné le caractère hétéroclyte des demandes qui lui sont faites, qu’il soit salarié en agence web ou a son compte. Certaines structures n’étant concentré que sur un seul métier on peut être sollicité par : des agences de communication qui enverront des maquettes produites par un graphiste pour intégration. D’autres SSII pourront demander à un webdesigner de concevoir un site et d’intégrer les CSS avant de livrer le tous aux développeurs. Voilà des occasions ou le travail collaboratif est parfois limité par la nature des commandes et ou les différentes parties ne se rencontrent pas toujours.

Bref, le travail de webdesigner ce révèle plus passionnant que jamais, son rôle est d’autant plus stratégique que ces tâches sont nombreuses et assureront une partie du succès d’un site.



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