Quel avenir pour le print en communication ?

printvsweb

Une question que l’on est en droit de se poser, au vu des nouvelles technologies qui s’imposent aujourd’hui et à la convergence vers le digital publishing. Mais je ne voudrais pas que ce billet se cantonne à une rivalité print versus numérique, car en fait la question n’est pas là c’est bien l’humain et son évolution qui est au centre de ce débat.

En préambule on peut constater qu’il y a bien une chose qui est permanente dans les technologies que nous utilisons c’est leur impermanence et donc leur obsolescence programmée. On peut être nostalgique de ce que nous avons connu, mais celles-ci avancent sans cesse, nous devons nous adapter, ou disparaître, c’est la loi des espèces qui peuplent notre planète. Notre civilisation travaille sur le process, pas le résultat d’où un sentiment de fuite en avant permanente.

C’est pourquoi vous l’aurez compris, je m’adapte moi aussi, le print c’est bien, c’est beau mais il n’a pas été écrit sur un parchemin que des siècles d’imprimerie ne disparaîtrait pas un jour. Et pourtant le papier, par mon métier, ma formation, j’ai appris à l’aimer, à le travailler avec sa forme, sa matière, son odeur. Issu d’une tradition séculaire, le papier fait partie de notre environnement et autour d’elle se sont construit des pratiques, et puis un jour doucement les technologies sont arrivées avec leurs corolaires, elles ont transformées nos esprits et nos pratiques et même notre manière de réfléchir et d’agir. L’homme a fait de son environnement numérique un prolongement de sa pensée. La communication s’en est trouvé bouleversée.

A lire les neuro-scientifiques la révolution numérique s’inscrirait ni plus ni moins dans la continuité des grandes révolutions, au même titre que l’invention de l’écriture, de l’imprimerie qui nous a déjà conduits à adapter nos comportements. Voilà où je voulais en venir, la communication connait aujourd’hui une révolution, et le print même si il ne disparaitra pas complètement devra s’adapter. De son ADN, il nous restera des éléments essentielles comme la mise en page, la lecture…

Mais il n’y a pas de combat print vs web ou alors complétement inégal quand vous songez comment un contenu numérique peut se diffuser sur chaque site internet, dans chaque e-mail, dans chaque smartphone, l’autre force du numérique c’est l’addiction qu’elle provoque, il a été prouvé que notre cerveau face à un écran réagit en augmentant le taux de dopamine qui provoque une sensation de plaisir et de récompense.

Il semble donc inévitable pour un graphiste comme moi né au 20 ème siècle d’apprendre à maîtriser les technologies du 21 ème siècle. Les éditeurs de logiciels ont commencés à nous proposer quelques solutions comme ADOBE avec le Digital publishing, c’est-à-dire depuis notre logiciel de mise en page Indesign concevoir des contenus interactifs pour tablettes ou ebooks. Apple attaque le problème à sa source en faisant de iBooks Author le nouveau livre scolaire numérique. Une convergence vers un flux xml/html semble voir le jour. On concoit son contenu pour une communication multicanal, qui pourra être lu sur n’importe quel périphérique.

Mais quels sont les conséquences au niveau des entreprises. La révolution numérique a entraîné des révisions sur les méthodes de travail. L’utilisation de document papier a pu être remplacé par des documents PDF interactif, sous forme de formulaires à remplir, les e-mails ont bien sûr réduit la quantités de papier à imprimer. Le reporting omniprésent à favoriser l’émergence des applicatifs dans les entreprises. Au niveau des institutionnels, le devoir d’exemplarité les a poussé à traduire par exemple des rapports d’activités ou leurs bilans en versions numérique sous forme de site web.



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