Le speed painting, technique dite de peinture rapide, hérité des roughs préparatoire que l’on pratiquait jadis, permet en peu de temps de donner l’ambiance d’une illustration en fixant sommairement les volumes et les lumières, il est d’ailleurs à regretter que ce terme est subi une digression, en effet les techniques de speed painting données en exemple, ne tiennent à mon avis plus de cette technique, mais tout simplement de l’illustration numérique ou digital painting.

La technique du speed painting doit rester une peinture non aboutie et ne donnant pas dans le détail. La technique du rough, qui selon moi se rapproche le plus du speed painting, un trait rapide, nerveux, précis, ne permettait pas la récupération en cas d’echec et en faisait une technique assez longue à maitriser.

Le numérique permettant largement de reprendre sa peinture et finalement n’ayant que la fin que l’on veut bien lui donner, a glissé tranquillement via la puissance des ordinateurs vers des illustrations de plus en plus abouties. Le fait de rester simple à l’état apparent d’ébauche n’en fait pas pour autant une technique facile ou de moindre valeur, elle est la base d’une bonne peinture : un dessin correct, quelques brosses bien réglées, pas la peine de multiplier les brushes et autres effets, la technique doit rester assez simple. C’est un bon exercice d’entraînement et c’est à mon sens la partie la plus difficile d’une illustration.