Adobe Animate CC ou le revival de flash

La question se posait déjà depuis un certain temps : quelle formation pouvait-on proposer désormais à nos clients pour remplacer flash ?
Flash n’étant plus opérant sur un parc de machines grandissant comme les mobiles, il fallait bien trouver une alternative à une demande récurrente de nos clients pour faire des animations 2D. Aujourd’hui les choses se sont un peu éclaircies, fort heureusement mais elles ont pris une tournure assez singulières, en faisant du neuf avec du vieux. Car c’est bien notre vieille IDE flash, qu’on nous ressert, revenant par la fenêtre après l’avoir accompagner à la porte et annonçé son décès dans les médias idoine (j’avais moi-même mis ma pierre à l’édifice).

Les temps d’errance

Mais si on revient un peu en arrière, on se souvient bien d’une période de flottement, les flasheurs comme moi avaient fait le deuil de flash depuis l’avènement du HTML5 et l’abandon successif du player sur les terminaux mobiles, cherchant désespèrement une alternative pas trop moche à un logiciel assez unique dans son cas d’espèce.
De-ci de-là je regardais intéressé, les possibilités CSS3 et html5, mais c’étaient peine perdue, on revenait 20 ans en arrière en produisant du code au kilomètre pour déplacer 2 pixels, d’autres tentatives paraissaient plus intéressantes comme : le logiciel Google web designer, qui me semblait sympa et répondant aux demandes de l’IAB de produire des formats publicitaires idoine. Adobe aussi s’y est essayé avec Adobe Edge Animate faisant un peu de story-telling avec son logiciel devant consoler les flasheurs orphelins, mais annonçant l’arrêt de son développement fin 2015.
Ces solutions permettait certes de produire des animations responsive mais avec de bien piètres résultats en terme d’animés, là aussi un peu le sentiment de revenir au début de l’animation vectorielle.

Une stratégie enfin dévoilée

Mais s’était sans compter l’arme secrète d’Adobe, créer un voile de fumée et de frustration avec Edge Animate, pour mieux intégrer le HTML5 dans son nouveau flash, qui désormais s’appelerait Animate CC.
Permettant du même coup une transition douce entre les utilisateurs restant de flash pro vers animate CC. Pour l’instant différentes technologies cohabitent au sein du même logiciel : du flash avec AS3 et HTML5 canvas et webGL avec du JS.

Préparer mes nouvelles formations animate CC n’a donc pas été un pensum, bien au contraire, le plaisir de continuer à travailler sur ce logiciel qui m’accompagne depuis tellement d’année.
Toutefois il faut être plus vigilant désormais sur les objectifs que vous souhaitez atteindre car selon le mode de production : flash, html5 canvas, web GL, certaines fonctions vous seront offertes ou refusées.

Voici quelques fonctions non prises en charge :
> L’outil 3D n’est pas accessible en html5 canvas.
> Seuls les dégradés radiaux (non ovales) circulaires sont pris en charge.
> Les filtres Ombre et Rayonnement ne sont pas prises en charge.
> Les symboles à images multiples dans les masques ne sont pas pris en charge.
> Le squelette n’est pas exportable au format HTML5 Canvas (préférer webGL)

Conclusion

Si vous appris comme moi ce logiciel de manière empirique, il vous faudra débusquer les quelques écueils, liés aux limite de HTML5 canvas et trouvez des solutions de contournements pour vous animations. Du côté du code (souvent incontournable) il faudra prendre le temps de faire la bascule vers le javascript

Côté nouveauté API dessin, à noter les bibliothèques de pinceaux, qui s’étoffent et viennent joliment améliorer les possibilités du dessin sans devoir réimporter des productions illustrator.

animate-cc



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